Grosse déception pour Arnaud Assoumani

Cinq fois médaillé paralympique, Arnaud Assoumani ne montera pas sur le podium à Tokyo. Il se classe 8e de son concours en catégorie T47, avec un saut à 6,89 m.

Un concours très relevé

Un concours très relevé, dominé par le Cubain Sol Cervantes, grâce à un bond à 7,46 m, devant l’Américain Townsend et le Russe Kotukov. Le résultat du Français s’explique en partie par un manque de compétition. Ce dernier revient en effet d’une grave blessure : une rupture complète d’un tendon au niveau des ischio-jambiers.  De retour au printemps 2021, il a d’abord remporté le championnat de France, avant de réaliser un saut prometteur à 7,07 en meeting. Mais il n’a pu effectuer son premier saut avec élan complet qu’une fois au Japon.

« Impossible de m’exprimer sur la piste »

À l’issue de l’épreuve, Arnaud Assoumani ne cachait pas son immense déception. « C’est sans doute le pire concours de ma carrière. Impossible de m’exprimer. J’avais comme l’impression que la piste s’échappait sous mes pieds… », confie-t-il à chaud. En refusant de chercher des excuses derrière le manque de forme. « Physiquement, j’arrive dans de meilleures dispositions qu’aux Jeux de Londres et de Rio. Mais je n’ai pas répondu présent. Remporter une médaille était pourtant à ma porter », ajoute l’athlète, recordman de sa catégorie T47 (amputation ou déficience au niveau du bras), détenteur d’un record personnel à 7,82 m. Et dont le palmarès compte aussi un podium en championnat de France chez les valides.
Des regrets « car une médaille vous offre une tribune »
Extrêmement ému face à la presse, le Français de 35 ans explique avoir d’autant plus de regrets qu’une médaille paralympique « offre une tribune » publique, pour diffuser un message de tolérance et de promotion de l’égalité entre valides et personnes handicapées. « Les records d’aujourd’hui finiront par être effacés. Mais nos actions peuvent impacter la société. Les athlètes peuvent inspirer ceux qui regardent leur télévision, et qui s’identifient à eux, montrer qu’on peut être performant même en situation de handicap ou après un traumatisme, quand bien même on vous dit que c’est impossible. »

Florent Godard

Crédit photo : TNguyen-CPSF

 

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